Dans le divorce de l'homme et la nature C'est l'homme qui paiera Sans apposer de signature L'humanité disparaîtra. Bon débarras. Nous en payerons le prix De ce marketing de la bonne conscience De ces labels de confiance Détournant le regard, jusqu'au torticolis Les décharges sont pleines de flyers Recyclable, énergie verte, éolien, Lexique infâme de menteur Qui prétendent polluer moins Planter des arbres qu'ils disaient Plantez en 20; 100 millions Absorbez... un jour de notre respiration On a planté un pourcent de ce qu'ils coupaient Cirque de poubelles jaunes, vertes, bleues Du tri complexe à s'en faire un œdème Mais tout cela est vœux pieux On en recycle même pas le dixième Tous les jours, le greenwashing en pleine face, Nous continuons d'acheter, la tête dans l'espace. On est les pigeons d'une grande farce. Ce qu'on fait, c'est de la merde à la surface. Investissement verts On se fout vraiment de nos gueules Comment nourrir le cerbère Sans tisser de linceul ? Entre population et technologie Un choix s'imposera tôt ou tard On ne sera pas longtemps des milliards À profiter de notre niveau de vie Tout est dit sur l'emballage superflu Comme si c'était si facile On a jamais consommé plus de fossile Le changement, on l'a dans le cul. Rase donc la forêt Avec ton beau bulldozer Et ne soit pas inquiet Il tourne, au solaire.