Notre bon ami Lucidiot s'est présenté de manière très ample et je dirais, à révélé des choses très privées, avec tous les lecteurs ici. Je ne compte pas faire de même. Pour ma part, je ne souhaite pas m'ouvrir au public, bien sûr en lisant tous mes articles, vous pourriez finir par me découvrir un peu, peut-être même avec beaucoup d'intuition, par bien me connaître. Je ne dis de moi que ce que je juge absolument essentiel à la compréhension de ce que j'écris. Si je parle d'un jeu de plateforme, il vaut mieux que je dise que je suis absolument nul à ce genre de jeux, car mon opinion sera évidemment biaisée. Mais outre ces quelques détails, vous ne saurez jamais rien de ce fantôme du net que je suis. Je m'efface au profit du sujet que je traite. Parfois juste un peu, parfois entièrement. Je juge qu'il n'y a la place pour l'expérience personnelle que quand la discussion reste à l'échelle de la personne. Si l'on parle de chemin personnel pour surmonter un problème personnel, je serais ravi d'écouter même une anecdote dont une personne est l'unique personnage. Cependant, quand il est question de problèmes de société, je ne veux parler qu'en termes d'idéologies, de statistiques, de déplacement de populations entières, en choix de société, en média à relativement large audience, en cultures différentes,... Si vous parlez de l'idée que les gens sont fondamentalement bons, par exemple, peu importe toutes les anecdotes que vous pouvez me donner de gens qui sont bons ou même très bons les uns envers les autres. Vous pourriez avoir vécu dans le seul endroit au monde où les gens sont aussi bons les uns envers les autres, pour le peu que j'en sais. Même si une centaine de personne me disent que c'est aussi leur cas, il pourrait tout autant y avoir cent endroits dans le monde où les gens sont bons. Et dans ce cas, il suffit de faire monter le nombre jusqu'à trouver quelqu'un qui a vécu une vie de merde ou de citoyen de seconde zone pour prouver que tout le monde n'est pas fondamentalement bon constamment. Il y a bien des nuances à ajouter et elles ne peuvent être ajoutées qu'en ajoutant plus d'expériences à notre considération. Tout est une question d'échelle. Quand il est question d'une statistique, par exemple, idéalement, c'est en fait une façon de réunir en une seule donnée utilisable des milliers d'expériences personnelles comme la mienne, je ne suis qu'une infime partie de ce chiffre, au mieux, mon opinion n'a aucun poids en réponse à cela. Se cacher derrière une opinion pour éviter de changer la culture dans sa globalité, se cacher derrière la culture pour éviter de changer sa propre personne et se remettre en question, voilà ce que je veux éviter en faisant de mon mieux pour rester au même niveau que celui où se trouve la question et en m'effaçant derrière les idées que je défends.