Internet n'est pas non-plus le Saint Graal ou la panacée, certes. D'une part, il y a ce qu'on pourrait appeler le net à large audience, qui regroupe les quelques services web les plus utilisés, pour n'en citer que deux significatifs, Facebook et Youtube. Il est clair que la large audience de ces sites permet une certaine centralisation de l'information, et en temps que tel, il est certain qu'un système de surveillance est utilisé pour traquer les utilisateurs et les surveiller mieux que jamais. Mais d'un autre côté, libre à chacun de se mesurer dans l'usage de ces services et de prendre des mesures de sécurité, que tous les systèmes permettent, avec plus de travail pour certains. De même, le net contient un très large éventail d'informations, accessible à qui le désire, sans problème, ce qui contient également un moins large éventail de choses qui devraient être prises avec beaucoup de précaution, ou simplement évitées. Entre les histoires glauques, rarement vraies, les sites avec pour but explicite de faire perdre du temps à l'utilisateur sans rien en retour, ou encore, bien sûr la pornographie. Facilement accessible même pour un préadolescent, il n'est pourtant pas difficile de mettre en place des filtres qui empêchent l'utilisateur de s'y rendre, avec des bases de données étendues de ce qui est pornographique et ce qui ne l'est pas, et la possibilité sur tout système de ne permettre de contourner ce filtre qu'avec un mot de passe. Cela dit, étant dans un monde où les parents ne rechignent que trop rarement à acheter des jeux fortement déconseillés pour l'âge de leurs enfants et où la culture entière est assez fortement influencée par la pornographie, il est rare que ce genre de solution soit mise en place. L'inertie y joue pour beaucoup, certes, les parents sont dépassés par leurs enfants en terme de connaissance de l'informatique, ils ne sont généralement même pas compétents du tout pour mettre ces filtres en places et ils sont soit très facilement contournables soit simplement inefficaces. On peut ajouter que si l'on peut protéger son enfant de la pornographie par ce moyen, il existe aussi la possibilité de se protéger soi-même en mettant en place ces filtres et en confiant simplement le soin de gérer les mots de passe par une autre personne, car une barrière dont on détient soi-même les clefs peut tout aussi bien ne pas exister. La tentation du mal existe sur internet davantage que pour la télévision, où la violence et le malsain fleurissent toutefois plus que le sexe, mais comme pour tout, internet offre à l'utilisateur de bonne volonté l'antidote à tous les poisons qu'il contient, reste à savoir si l'utilisateur veut le prendre ou s'il préfère se laisser aller au mal, mais là, le média n'entre déjà plus en ligne de compte, seule compte la nature humaine et la droiture de la personne. Internet permet un anonymat tout relatif, sachant qu'il est rare pour un utilisateur lambda de découvrir avec certitude ne serait-ce que le prénom de la personne avec qui il communique, qu'il est impossible que de vraies sanctions soient prises contre l'utilisateur. Bien sûr toute plateforme, ou presque a une forme de modération, les comportements répréhensibles peuvent être rectifiés, mais en ligne uniquement et la peine capitale n'est jamais que le bannissement définitif, au possible de l'utilisateur du site, mais il suffit d'un changement de pseudo et d'IP pour passer inaperçu et revenir faire le mal. Cela dit, ce genre d'utilisateur est une extrême plus ou moins rare, selon la communauté, mais il est clair que l'anonymat donne une impression d'impunité et donc, délie les langues, pour le meilleur et le pire. Bien sûr, il existe, mais ils ne sont pas infaillibles non-plus, des moyens de localiser et tracer une personne pour la poursuivre jusque chez elle, en cas de méfait grave, ce qui est notamment utilisé par la police, qui est une forme assez avancée de justice sur internet, ainsi qu'assez rare. Quiconque va sur internet révèle des informations qu'il n'a pas forcément envie que le reste du monde puisse découvrir, ou du moins ni en le liant à son identité ni sans qu'il le sache et qu'il le contrôle. Tout ce qui peut être rentré sur un ordinateur est information personnelle. Que ce soit un historique clair de vos précédents postes, des liens d'amitié, des discussions, ou simplement quelle recherche vous faites, tout révèle quelque chose sur vous, que vous le souhaitiez ou non. Et que vous le croyez ou non, bien des gens sont prêts à payer, si pas à tuer pour ces informations. Les publicitaires savent très bien qu'en ayant des profils de leurs cibles, ils savent mieux quoi leur montrer, pour une efficacité maximale, qu'à une personne tout à fait aléatoire et inconnue. Il y a aussi des gens qui veulent ces informations simplement pour s'amuser, ou pour nuire, ou encore pour nuire pour le plaisir, ou bien pour l'argent. Cela concerne plus les entreprises que les particuliers, mais l'espionnage est une des possibilités. Bien sûr, qui s'y connais un peu en informatique sait à peu près ce qu'est un hacker, ces personnes suffisamment compétentes en informatique pour créer des virus, capter les informations entrantes et sortantes d'un ordinateur, ou même s'introduire sur un ordinateur et avoir les même données soit qu'un utilisateur, soit qu'un administrateur. Ils peuvent outre le vol d'information, s'ils ont les permissions, littéralement détruire un ordinateur, informatiquement et ou physiquement. Tout cela aussi est évitable, bien sûr. Il suffit d'un peu de précaution. Premièrement, de ne pas utiliser des sites réputés pour les fuites d'informations où dont les conditions d'utilisation ne respectent pas la vie privée, comme par exemple Google, Facebook, Yahoo et tout un tas d'autres services très populaires. Il faut dire que vendre les infos de ses clients et faire de la pub, ça rapporte. Il existe des alternatives le plus souvent tout aussi gratuites et presque aussi efficaces, si pas plus efficaces. Le plus souvent, elles sont vouées à être utilisables viablement par beaucoup de gens, a priori sans refaire les mêmes erreurs de commercialisation que leurs prédécesseurs, qui finiront indéniablement par perdre un jour leur monopole pour des raisons de protection de la vie privée. En définitive, ce qu'on peut retenir de tout cet amas de tournures de phrases alambiquées et de mots spécifiques à l'univers du web, c'est qu'internet a certes ses mauvais côtés, il en a plein, mais il existe pour chacun de ces mauvais côtés un ou plusieurs antidotes qu'il suffit de chercher et d'utiliser scrupuleusement. C'est à ma connaissance en cela, un média seul en son genre et supérieur à tout autre média existant autant pour la recherche d'informations que pour l'expression de ces informations.