De plus en plus, cette information sans importance se répand. Combien d'énergie consomme une recherche sur un moteur de recherche. Cette information est vraiment sans importance, en effet, car quoi de plus anodin qu'une recherche sur le net, quand on pense à ce qu'une recherche impliquait auparavant. Mettons que la recherche sur un moteur de recherche quelconque utilise, comme je l'ai vu, une énergie qui libère 0,02 g de CO2 (notez, ce n'est absolument pas une mesure de l'énergie, c'est une mesure de la quantité d'hydrocarbures consommés...), et je ne m'y connais pas en combustion des carburants utilisés dans les centrales électriques, mais je pense que l'on peut avec assez de certitude affirmer que cela équivaut à plus ou moins la consommation de 0,04 ou 0,05 g de carburants. Nous allons même majorer ce chiffre à 0,1 g d'hydrocarbures pour les frais qui ne sont peut-être pas assez pris en compte, comme le déplacement du carburant vers la centrale (divisé cependant par la fraction qui est effectivement utilisé, etc.) ou l'utilisation de la voiture des quelques personnes qui entretiennent la ferme de serveur dans lequel celui qui fait la recherche est situé. Je double donc le chiffre PAR RECHERCHE, juste pour être sûr, vous allez voir que de toutes manières, ce n'est vraiment d'aucune importance. Avant, quand on devait faire une recherche, il y avait plusieurs moyens, dont aucun n'était aussi certain et efficace qu'une recherche sur le net. Le premier que nous pouvons analyser est se rendre dans une bibliothèque et lire sur le sujet jusqu'à trouver la réponse précise à sa question, si elle finit par être trouvée un jour. En terme d'énergie fossile, quelqu'un a dû ouvrir les portes de cette bibliothèque et a probablement utilisé une voiture pour s'y rendre, et pour rentrer le soir. Sachant que les voitures relachent 2280 g de CO2 par litre d'essence consommé, ça monte vite (oui, je dois bien utiliser ce genre de mesures pourries de l'énergie, vu les données... et que j'ai la flemme de les transformer).Les lumières sont et doivent être allumées pour que les pages des livres soient bien éclairées, le plus souvent. On tend aussi, surtout pour de grandes infrastructures, à se prémunir contre des conditions intérieures défavorables à la conservation des livres, il n'est pas surprenant qu'un déshumidificateur soit présent dans ces endroits (s'il ne fonctionne pas à l'électricité, c'est avec un élément à remplacer et il a fallu de l'énergie pour le produire et l'acheminer là). De même selon les conditions météo, les bibliothèques sont chauffées pour permettre un certain confort d'utilisation. Vous-même êtes allé de chez vous jusque dans ce bâtiment, ce qui consomme de l'énergie fossile, à moins d'y aller à pied. Et je vais m'arrêter là, pour chaque livre que vous ouvrez pendant votre recherche, il faudra ajouter une portion de la consommation de carburants qui a servi à l'écrire, l'éditer, l'imprimer, le vendre et l'acheminer (divisé par le nombre de recherche effectué avec cet exemplaire du livre, en comptant celles futures). De tout cela on a chaque fois une fraction, dépendant logiquement du nombre de personne s'étant servi de la bibliothèque, mais dites-moi qu'avec tout ça, on est pas largement, très largement au dessus de 1 g de carburant par recherche. Je pense que même avec des conditions optimales on aurait du mal à atteindre ce chiffre, et n'oublions pas, pour une recherche bien plus laborieuse et moins confortable. Le second moyen à considérer est de lire un journal, pour rechercher une information d'actualité, qui justement y figure, soyons optimiste. Mais chaque journal ne contient pas qu'une seule information qui vous intéresse, mais tout un tas d'autres informations diverses et variées, souvent mensongères, qui ont aussi dû être ajoutées à chaque journal pour pouvoir le publier (contrairement à une recherche par navigateur qui peut tout à fait n'avoir qu'un ou même pas du tout de résultat, en comparaison). Chacune de ces information, il est nécessaire qu'un journaliste l'écrive, et bien souvent, qu'il enquête un minimum pour y avoir accès avant de l'écrire, même si ce n'est qu'un déplacement, ou un coup de fil. De plus, chaque journal est composé de papier journal, qu'il a fallu créer, chaque gramme de papier journal a donc un coup en énergie. De même, l'encre doit être produite et amenée jusque sur la page. Les presses consomment de l'énergie pour imprimer ce journal, les camions pour les acheminer ailleurs que dans les presses. Chaque journal a un coup en énergie et comme chaque journal sera probablement lu par une ou deux personnes, pour très peu de recherche d'informations, le coup par recherche est finalement probablement assez élevé. Enfin, une méthode contre laquelle je ne peux pas dire grand-chose, était d'appeler votre mère, un voisin, un ami, pour lui poser la question en espérant qu'il aie la réponse à votre question. Dans le cas d'un appel téléphonique, cela coûterais assez rapidement plus qu'un gramme de carburant, puisque cet appel aurait théoriquement, peut-être, cet unique but. Mais admettons que cela se demande le plus souvent au passage alors que l'on était déjà réunis pour une autre raison et que par conséquent cela ne coûtera absolument aucun carburant de faire cette recherche. Cependant, ces trois exemples supposent que vous avez trouvé les résultats que vous espériez. Même si l'on suppose que toutes les réponses sont dans les livres, votre bibliothèque locale n'a pas tous les livres, votre édition régulière du journal omet peut-être entièrement ce que vous souhaitiez lire et vos proches ne sont en aucun cas omniscient. Et une recherche ratée est souvent une recherche qui sera refaite, ailleurs, différemment ou plus tard. A priori, en créant des moteurs de recherches compétents, on réduit le nombre de recherches recommencées, même si on augmente le nombre de recherche que les gens osent faire. Parce que les alternatives à la recherche sur le net me semblent consommer deux fois, dix fois, vingt fois plus d'énergie, plus d'efforts et offrir moins de certitude de résultat, je pense donc qu'avant que des alternatives encore plus économiques apparaissent, internet restera la meilleure source d'information simples et directes et son utilisation peut difficilement être critiquée. Bien sûr, évitez de faire quoi que ce soit que vous ne pensez pas nécessaire si vous vous souciez de ce genre de choses, si vous pouvez éviter entièrement une recherche évitez-la, mais ne vous reprochez pas de le faire par votre ordinateur. À moins que vous ayez effectivement un voisin volontaire et omniscient, bien-sûr.